Trames verte & bleue

Le concept de trame verte et bleue se situe au point de rencontre entre l’aménagement de l’espace et l’environnement. Ces trames verte et bleue ont pour objet d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en état des milieux nécessaires aux continuités écologiques... à la campagne comme en ville.

Comprendre...

Les 647 km² du territoire regorgent de bois, terrils, zones humides, plaines agricoles, friches, bocages… Tous ces espaces naturels sont des « réservoirs de biodiversité ». Pour se déplacer, se reproduire et se nourrir, les espèces animales et végétales qui y séjournent ont besoin que leurs espaces de vie soient connectés les uns aux autres par ce qu’on appelle des corridors ou des continuités écologiques.
Aujourd’hui, on constate une altération de ces milieux naturels. L’urbanisation, l’intensification des pollutions, le développement des réseaux de transports, la hausse des températures… tous les ricochets de l’activité humaine et du réchauffement climatique fragmentent et appauvrissent nos écosystèmes.


… avant d’agir.

Les trames verte et bleue sont des outils d’aménagement écologique et paysager visant à restaurer ces connexions terrestres et aquatiques rompues. Pour pouvoir agir, l’Agglomération a déjà acquis auprès des communes et de l’Établissement public foncier plus de 300 hectares de milieux naturels répartis sur 15 sites (terrils, friches, zones boisées, sablières, …). Ces ensembles profiteront d’aménagements et feront l’objet d’une gestion précautionneuse et cohérente.

Si le but premier est de favoriser la dispersion des espèces, cette stratégie vise aussi à maintenir les services rendus par la biodiversité (pollinisation, régulation des crues, amélioration de la qualité des eaux, production de bois…), à mettre en valeur nos paysages et régénérer notre cadre de vie qu’on vive à la ville, à la campagne ou entre les deux.

Plusieurs initiatives viennent compléter les actions déjà entreprises dans ce domaine (démarche de classement en Réserve Naturelle Régionale, mise en place de mesures compensatoires, projets structurants afin de recréer des corridors biologiques, …)

En 2012, l’Agglomération s'engage dans une politique de réalisation des trames verte et bleue. A cette occasion, elle lance deux études pré-opérationnelles.

De là, elle acquiert des terrains auprès de l’EPF :

  1. Terrils 1 site : 5 de Bruay (Divion)
  2. Terrils 4 et 22, site : 2 bis Auchel Est (Marles, Calonne-Ricouart)
  3. Terrils 8,13,14,23, site : Vallée Carreau (Auchel, Marles, Lozinghem)
  4. Terril 10, site : 3 de Bruay Ouest (Bruay-La-Buissière, Divion)
  5. Terrils 11 et 12, terrils du Bois des Dames (Bruay-La-Buissière)
  6. Terril 15, site : 6 d’Auchel (Calonne-Ricouart)
  7. Terril 39, site : 5 de Noeux (Hersin-Coupigny, Barlin)
  8. Terrils 47, 47a, 47b et 63 a, site : 9 de Béthune et Cavalier (Annequin, Sailly-Labourse)
  9. Terril 55, site : 13 de Noeux (Hersin-Coupigny, Sains-en-Gohelle)
  10. Terril 64, site : cendres de Vermelles (Vermelles, Cambrin, Cuinchy)
  11. Terrils 73 et 73b, site : 18-19-20 de Lens (Haisnes, Douvrin, Hulluch)
  12. Terril 223, site : ex-sablière de Chocques (Chocques)
  13. Terril 246 site : cavalier 4 ter au 7 d’Auchel (Auchel)
  14. Terril 259, site : ex- sablière du Bois des Dames (Bruay-La-Buissière)

Fin 2016, le Conseil communautaire s’est prononcé favorablement pour la réalisation de deux grands projets d’aménagements :

  • « La Vallée Carreau » (regroupant les terrils N 14 d’Auchel, N 13 de Lozinghem et N° 8 et 23 de Marles-les-Mines, cet ensemble a été complété par des parcelles communales et privées, soit au total une superficie d’environ 88 ha).
  • « Entre les 2 vallées » liant la vallée de la Lawe avec le versant de la Clarence et regroupant les terrils N° 1 de Divion, N° 15 de Calonne-Ricouart et N° 4 et 22 de Marles-les-Mines, parcelles complétées par l’acquisition de parcelles communales.

 

Pour compléter ses actions propres, l’Agglomération conseille et accompagne les communes. À travers un appel à projets lancés aux 100 municipalités, elle propose et soutient des chantiers écologiques comme la création et la restauration d’espaces naturels, l’installation de petits équipements (gites ou nichoirs à insectes, oiseaux et petits mammifères). Aujourd’hui, certaines communes ont manifesté leur volonté de travailler avec les écogardes.

L'Agglo leur propose des projets « prêts à l’emploi » comme les opérations 1000 arbres ou Combles et clochers. Mais l'équipe communautaire propose aussi des solutions personnalisées et pertinentes à toute localité. Le tout est de replacer la nature au cœur des villes et des villages et de sensibiliser au passage les élus, les techniciens et l’ensemble des habitants du plus petit jusqu’au plus grand.