Aménagement de la Vallée Carreau

Dans le cadre de sa politique en faveur de la préservation de la biodiversité et de l’environnement, l'Agglomération a décidé la mise en place d’aménagements et d’une gestion cohérente et écologique des nombreuses friches industrielles et minières qu’elle a acquise. 

Protéger la nature et la ressource, construire collectivement une Agglomération 100% durable avec comme finalité le bien-être de ses habitants, voilà l’ambition affirmée par l’Agglomération dans son projet de territoire.

Le projet de la Vallée Carreau est un exemple concret de l'engagement de la collectivité à contribuer à la renaturation du territoire et aménager de manière de façon cohérente et écologique, des friches industrielles et minières, lorsqu’elles s’y prêtent.

Ce site, situé sur 3 communes, Auchel, Lozinghem et Marles-les-Mines comporte une centaine d’hectares anciennement dévolus à l’exploitation minière, arrêtée en 1966. De ce passé industriel, l’Agglomération a hérité des terrils 13, 14 et 23 sur lesquels la nature a repris ses droits. En assurant la maîtrise d’ouvrage de ces travaux d’aménagement, l’Agglomération a, depuis, tenu à embellir le site et valoriser la biodiversité.

Les aménagements effectués sur ce site minier

Ce projet s'inscrit dans le programme de la trame verte et bleue de l'Agglomération. Il a vu la construction : 

  • d’un belvédère d’observation de la faune sur le terril 13
  • d’un belvédère d’observation du paysage sur le terril 23
  • d’un escalier monumental confectionné sur l’ancienne rampe du terril 23
  • d’un lézard gigantesque permettant de sensibiliser à l’herpétofaune
  • d’une zone de mares favorable à la préservation de la faune avec un point d’observation dédié
  • d’une végétalisation restaurée
  • d’un Terril-ô-Scope permettant aux visiteurs de visualiser les volumes des terrils environnants

Un maillon de la Chaîne des parcs

Le projet du Parc de la Vallée Carreau s’inscrit dans un contexte plus global, de Chaîne des parcs, projet initié en 2015 par le Pôle Métropolitain de l’Artois, puis complété en 2018 par une étude mené par Michel Desvignes, paysagiste concepteur.

La Chaîne des parcs est un projet associant environ 4 200 hectares d’espaces reliés par 420 kilomètres de voies douces.

De l’or noir à l’or vert...

Le concept de chaîne des parcs provient de l’originalité de notre territoire qui possède de grands espaces aux portes des villes. Les projets d’aménagement portés dans ce contexte souhaitent révéler la qualité paysagère du patrimoine minier autrefois contesté et de développer des projets de qualité autour d’un déjà-là ainsi que préserver des réservoirs de biodiversité, grâce à des sites qui se sont renaturalisés et qui offrent aujourd’hui une biodiversité pionnière rare.

À l’échelle du Pôle Métropolitain de l’Artois, ces sites forment une extraordinaire Chaîne des parcs, tous reliés entre eux et complémentaires dans les activités qu’ils proposent. L’enjeu du projet est de s’appuyer sur ce vaste réseau d’espaces de nature pour offrir aux habitants un ensemble cohérent de lieux de balades, de découvertes, de loisirs, d’aventures, d’explorations et de ressourcement.

Les enjeux du projet

  • Concilier écologie et paysage
  • Redonner de la cohérence au site
  • Canaliser et encadrer l’accueil du public
  • Donner un véritable trait d’union entre les collines boisées de l’Artois et le bassin minier
  • Créer des corridors écologiques en milieux secs, humides, et de lisières
  • Valoriser le terril 14 : emblématique par son asymétrie, le terril 14 constitue un repère dans le paysage. Il représente le dernier terril conique de l’ouest du Bassin Minier.

Préservation de :

  • 8 espèces d’amphibiens, toutes sont protégées au niveau national
  • 1 reptile protégé (lézard des murailles)
  • 67 espèces d’oiseaux nicheurs dont 40 espèces protégées
  • 2 espèces de mammifères protégées (Hérisson d’Europe et Ecureuil roux)
  • + de 20 000 végétaux plantés dont 16 000 arbres et arbustes

La topographie du site était complexe, cependant le projet reposant sur les liens entre quartiers, les terrassements se sont attachés à respecter au mieux les normes PMR.
Cependant, il était impossible de garantir la praticabilité PMR sur la globalité du site.

Un travail de sécurisation du site a été réalisé afin de faire respecter l’interdiction de circulation motorisée sur le site, plusieurs portiques ont ainsi été installés aux différentes entrées.

L’aménagement du projet

Il reposait sur :

  • sur la réhabilitation écologique du site, notamment le T13, en site de nidification pour 2 espèces patrimoniales : l’avocette élégante et le petit gravelot. Ce terril ne sera plus accessible au public car ces oiseaux se nichent au sol. Ce périmètre de protection permettra de protéger les pontes de cette espèce peu commune et protégée.
  • la mise en valeur d'un patrimoine historique et paysager, un escalier monumental y a été confectionné sur l’ancienne rampe du T23, permettant une vue panoramique sur les paysages alentours, notamment les collines de l’Artois et le Bassin Minier.

Aménagement du terril T14

Le projet intègre le T14, site classé depuis 2016 et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2012.
Le T14 est un véritable marqueur du paysage, car il n’a pas été exploité, il a alors conservé sa forme d’origine.
Le paysagiste Christophe Laborde a confectionné un lézard gigantesque, permettant de sensibiliser à l’herpétofaune mais qui est également utile à celle-ci, par la création d’un corridor rocheux et sec, future plateforme d’insolation du lézard des murailles, qui est protégé.
Le projet a également permis la création d’une zone de mares, favorable au crapaud calamite, espèce inféodée au milieu minier. Ces mares seront visibles par un belvédère, le long de l’ancien cavalier du N°3. Le crapaud calamite est une espèce fortement protégée.
Enfin, le paysagiste a créé un ouvrage qui s’appelle le Terril-ô-Scope et qui permettra aux visiteurs de visualiser les volumes des terrils environnants

Localiser