Dans l’attente d’une labellisation officielle, les 160 acteurs impliqués dans notre système alimentaire s’apprêtent à s’engager par écrit jusqu’en 2025. Voici expliqués leurs cinq grands objectifs.
1. Promouvoir et favoriser l’accès à une alimentation de qualité pour tous. – Il s’agit là de collaborer pour que tout le monde, quels que soient l’âge, les ressources, le lieu de résidence … sache et puisse mieux consommer. Il sera question d’orienter le plus grand nombre vers des pratiques alimentaires économiques, bonnes pour la santé et moins impactantes pour l’environnement.
C’est ainsi que des potagers devraient fleurir dans les écoles et dans les quartiers, qu’agriculteurs et particuliers pourraient faire don de leurs produits via des frigos partagés, que les menus des restaurants collectifs pourraient être composés de davantage de produits locaux et issus de l’agriculture biologique…
2. Limiter l’impact des pratiques agricoles et alimentaires sur l’eau, la biodiversité, le climat et la santé. – Pour ce point, des mesures incitatives devraient être proposées aux agriculteurs afin qu’ils s’engagent dans des démarches agro-écologiques (plus naturelles, plus économes en énergies…), qu’ils soient plus nombreux à valoriser leurs bio-déchets et que, des champs a nos assiettes, le gaspillage alimentaire soit maîtrisé... Les acteurs du PAT mettront également un point d’honneur à soutenir le développement de l’agriculture biologique.
3. Cultiver l’identité et promouvoir le terroir et les spécificités locales. – Difficile de consommer local si on ne sait pas ce qui est produit chez nous. Ail de Locon, échalotes de Busnes, fraises de Violaines, poireaux de Verquin… ces productions participent à l’identité et à l’attractivité du territoire ou plutôt du terroir. En plus d’orienter les habitants vers les points de vente de proximité, il conviendra de promouvoir notre gastronomie lors d’événements touristiques, sportifs et de loisirs.
4. Maintenir et développer une agriculture attractive, rémunératrice. – L’objectif est de favoriser l’implication des producteurs dans les boucles alimentaires locales et de les éloigner peu à peu des circuits agroalimentaires nationaux voire internationaux.
Pour cela, il faudra assurer le maintien des exploitations légumières et des commerces alimentaires de proximité (points de vente, marchés)…, et surtout de le faire savoir car seules les habitudes d’achat des habitants donneront du poids au tissu commercial et artisanal face à la grande distribution.
5. Structurer une nouvelle gouvernance alimentaire locale. – Pour faire « court » : afin que la mise en oeuvre du PAT soit durable et efficace, il faudra veiller à ce que chacun sache ce qu’il doit faire, analyser et ajuster au besoin les actions lancées et essaimer les bonnes pratiques. Il faudra mobiliser des partenaires, impliquer des acteurs publics et privés, agiter de nouvelles énergies… c’est en cela que s’engagent les signataires de la charte dans ce dernier point.