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Après ses expositions à La Piscine de Roubaix et au musée du Touquet-Paris-Plage, Hervé Di Rosa peuple Labanque de couleurs et de monstres gentils. L’artiste de renommée internationale, formé à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, a cofondé le mouvement de la « figuration libre » avec l’artiste Ben (vous voyez ? celui dont les oeuvres sont de simples phrases manuscrites).
Ce mouvement casse les codes et mêle toutes formes d’art, arts appliqués et beaux-arts, culture pop, rock et punk, sans divergence culturelle et géographique. Justement, en parlant géographie, Hervé Di Rosa est natif de Sète, ce port à la riche histoire. Est-ce de là que lui vient son goût pour les voyages ?
Car Hervé Di Rosa est un globe-trotter. En 1983, lauréat de la Villa Médicis hors les murs, il part à New York, où il côtoie un certain Keith Haring, figure de proue de l’avant-garde, et a des envies d’ailleurs. Il débute en 1993 la série « Autour du monde », qui le mène de Tel Aviv à Miami, de Durban à Mexico, de Cuba à… Béthune. Chaque pays visité est prétexte à la rencontre et à l’apprentissage auprès d’artisans, maîtres dans leur art. Il en résulte une création riche, dense, expressive, colorée, emplie d’humour, que l’on peut donc découvrir à Labanque.
Il y a investi le rez-de-chaussée, avec des oeuvres produites autour du monde : sculptures réalisées au Cameroun, céra¬miques au Portugal, qui vous rappelleront tantôt Sinbad le Marin, tantôt les butins de pirates, tantôt les masques incas ou le Veau d’or. Au sous-sol, l’artiste dévoilera sa collection d’objets, figurines, robots ou maquettes : un véritable trésor personnel qui vous fera sans doute penser aux lingots qui pouvaient être précieusement gardés dans les coffres de la Banque de France.
Laissez-vous submerger par la richesse de l’univers d’Hervé Di Rosa, au moins le temps d’une exposition : celle de Labanque, inédite, qui succède à plus de 200 expositions dans le monde en 40 ans.
Italienne, Giulia Andreani, pensionnaire de la Villa Médicis à Rome entre 2017 et 2018, travaille à partir d’archives ou de documents photographiques évoquant des épisodes de l’histoire du XXe siècle. Elle s’approprie les petites histoires pour son travail pictural et retranscrit des moments anonymes et sans histoire, pourtant partie intégrante de la grande Histoire. Invitée sur notre territoire à l’occasion de l’événement Ligne de Front, exposition-parcours commémorant le centenaire du début de la Grande Guerre, Giulia avait exposé une série de toiles à Richebourg. Elle revient aujourd’hui chez nous.
L’artiste sublime des photographies de moments de vie, qui semblent anodins, grâce à un « nouveau bain révélateur » : celui de sa peinture. Jeux de matières, d’ombres de coulures et effacements permanents, les images de Giulia sont au « gris de Payne », ce gris foncé à tendance bleue très utilisé en aquarelle.
Ne soyez pas surpris, Giulia Andreani affuble souvent les personnages qu’elle représente d’un masque. Cet attribut est une barrière entre soi et les autres, un outil de survie, que chacun est amené à porter en société. Aussi, la représentation des femmes à travers l’histoire est également un sujet qui inspire l’artiste. Vous les trouverez donc nombreuses au fil de votre déambulation dans l’exposition.
Prolongation jusqu'au 27 octobre, mais attention : fermeture pour les vacances du 28 juillet au 4 septembre.